29 June 2011

Pour ne pas la faire trop longue…

5 ans, haute comme trois pommes, je cours et je reviens, je tire sur les vêtements de ma mère « on y va ? ». « Oui, oui, mi amor, on y va ! ». Je me rappelle encore de ce bruit des clés de voiture qui s’entrechoquent et le fameux « oui, oui, on y va ». Une heure après me voila de retour et le bruit des clés est toujours là. Je tire plus fort « mami, on y va ? ». Et l’éternel « oui, oui ». On aime discuter en Amérique Latine.

26 ans après, Cuba, je retourne en terre connue, oh ! L’Amérique latine ! Et le bruit des clés est toujours là. Cuba où poser la question « ça va ? » est risqué si vous êtes pressé. Bon ! Pour commencer, quelle idée d’être pressé!

Je te parle de « A », tu réponds « B », mais tu considères nécessaire de parler de « M » et « Q » et aussi un peu de « X » et de « C », pour expliquer « B ». Mais moi, moi je te parle de « A ». Je me tais, non pas par politesse mais par surprise d’entendre « Z » et « P ». Qu’est-ce que ça à avoir avec « B » ? Et mon « A », tu le laisse où mon « A » ? LA phrase arrive après 2 heures où l’on a survolé la totalité de l’alphabet : Pour ne pas la faire trop longue « F ». Et voila que je te réponds « S ».

Le bruit de clés revient et plus grande que 3 pommes je tire encore sur les vêtements des gens et je demande « on y va ? » et l’éternel « oui, oui, on y va »

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