02 September 2011
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29 June 2011
(D)espoir
J’aborde ici un sujet très controversé… J’ose le poster ici, et je suis consciente que ce n’est peut-être pas une très bonne idée, mais il me semble aussi juste montrer tous les côtés que j’ai pu constater vivant là-bas, et pas seulement ces petites satires de la vie quotidienne qui font sourire certains, moi pour commencer…
Je ne peux m’empêcher de questionner un système qui a donné tant d’espoir à certains et qui continue a en donner à d’autres, mais que pour une bonne majorité des personnes qui ont pu croiser mon chemin durant mon temps ici est insuffisant et utopique.
Pour comprendre où nous en sommes il est nécessaire de comprendre d’où nous venons. Cette île magnifique souffrit pendant des longues années des abus des pays plus riches. Elle fut une des dernières à lutter contre les colons (espagnols), qui pour des raisons économiques évidentes ne voulaient pas la lâcher (c’était l’endroit idéal pour concentrer les bateaux avant le grand départ vers l’Europe en groupe pour ne pas être attaques par les pirates, ainsi que la baie de l’Havane par sa forme est extrêmement bien protégé, sans oublier les richesses qu’elle possède). Ils arrivent à se défaire des Espagnols enfin et non sans peine et voila qu’elle devient le « bordel » des USA, la mafia s’y installe, on ouvre des casinos à gogo, et les américain prennent le bateau pour y passer une nuit en jouant dans les casinos et profitant des charmes de ces femmes. Arrivent alors des sauveurs ! Et pour la grande majorité des personne ce fut le cas, ils cherchent une égalité des droits, une éducation et soins de santé pour tous. Ils veulent que tous les Hommes soient égaux. C’est un beau rêve, et je rêve aussi d’un monde pareil. Mais trop réaliste ou fataliste peut-être, j’ai perdu confiance dans l’être humain. L’être humain s’est toujours comparé, dans la préhistoire on s’est mesuré par la force, celui qui tué plus d’animaux, qui rapportais plus à manger, etc.… Aujourd’hui c’est par la qualité de vie, toujours celui qui apporte plus à manger, mais le côté matériel est notre nouvelle façon de nous mesurer… Oui, j’entends certains d’entre vous dire « mais non, c’est aussi la culture, l’intelligence ». Je me permets de vous reprendre, cela est un luxe que seulement les personnes qui ont tout, peuvent se permettre de s’octroyer… Croyez-vous que vous allez mesurer votre cerveau ou culture générale avec votre voisin si vous n’avez pas à manger tout les jours dans votre assiette ? Je vous assure que non !
Bref je me perds, au moment ou la révolution arrive, les écarts entre riches et pauvres est bien trop grande, les riches s’en vont, les pauvres rêvent. Ce fut beau au début, éducation gratuite et pour tous, santé idem, on resserre les écarts… on offre des maisons, de la nourriture à des prix modiques, des vêtements, des voitures, etc.… L’Est aide, mais voila que l’Est tombe, et voila que le rêve commence à s’embrumer. Les gens ont faim, j’ai vu des photos des personnes a cette époque et les os ressortent un peu partout, il y en a qui commencent a tuer leur chat pour avoir a manger, cette période fut appelé « spéciale » et qui pour dire vrai ça va mieux mais elle n’est toujours pas fini… quelqu’un m’a dis un jour « c’est la bonne période qui devrait être appelle spéciale, nous sommes en manque depuis lors ». Et où se retrouve le Cubain d’aujourd’hui ? À avoir un salaire d’une 20$ par mois quand une paire de chaussures de mauvaise qualité coute 50$ si pas plus ! À avoir un salaire en monnaie national quand la plus part de biens basiques à la survie se paie en pesos convertibles. Non je ne dis pas que tout est mauvais, l’éducation est toujours gratuite et de très bon niveau, la santé aussi et les médicaments sont vendus à des prix dérisoires. Mais en s’ouvrant vers l’étranger on a montré au cubain moyen tous ces biens matériels qu’ils pourraient avoir mais qu’ils ne peuvent pas ! Et l’Homme étant ce qu’il est, tristement, ne pense plus qu’a ça.
Je vous demande de réfléchir, pourquoi vous travaillez ? Je peux répondre de façon personnelle, je travaille car ça me donne une certaine satisfaction de faire quelque chose d’utile de ma vie, voir que je sers à quelque chose, une raison pour me lever le matin. Mais aussi et surtout pour pouvoir avoir un certain niveau de vie, et je ne parle pas de luxes, juste de quoi avoir un toit, à manger et m’acheter des fringues et moi car c’est mon dada comme vous l’avez compris, voyager le monde. Mais comme on me l’a souvent répété ici, il n’y a pas d’espoir, ici on travaille pour manger, tout simplement, pour ne pas avoir l’estomac vide, pour avoir ce que certains dans le monde considèrent basique, du papier toilette par exemple. Partir en vacances ? Aller au restaurant ? De quoi tu me parles ?
On a pensé qu’on attribuant des maisons, des soins basiques, de la culture pour se distraire (aussi très forte et incroyablement bonne ici et offerte a des prix modiques (aller voir Alicia Alonso, une de plus grande ballerines du monde, bon sa troupe elle ne danse plus elle a 90 ans, coûte la modique somme de 0,30$)) les personnes n’auraient besoin de plus rien, mais ils se sont trompés. L’Homme veut plus et travailler pour recevoir des certificats et un salaire ridicule ne motive personne. On se retrouve donc avec un groupe des personnes qui n’ont aucune motivation fondamentale pour travailler et qui voient la vie sans espoir car travailler est simplement pour manger.
Le rêve du début n’est plus. A ce moment là, et toujours maintenant on parlait de « nous », du peuple uni, de nous unis contre eux. Mais la réalité est maintenant autre, c’est chacun pour soi, et celui qui travaille dans un hôtel va voler le papier toilette et le revendre à son voisin pour arrondir les fin de mois, des histoires comme ça j’en ai plein. Le marché noir est fort et est l’économie du pays, celle qui permet d’avoir ce qu’on ne peut autrement. Ce n’est plus nous contre les USA, c’est devenue moi contre ne pas avoir faim, c’est moi contre ne pas avoir des chaussures trouées. Et tristement l’écart du début est à nouveau là, certain s’en sortent comme des rois, d’autres moins, d’autres ont faim. Et encore plus tristement ce pays est maintenant devenu le bordel de l’Europe ou des vieux dégoûtants viennent chercher des jeunes filles magnifiques qui ont qu’un espoir avoir une vie meilleure avec plus des choix et se tapent des vieux dégueulasses pour pouvoir payer les chaussures du petit frère…
Alors je me demande à quoi bon ? Pourquoi continuer dans une utopie qui a démontrée qu’elle ne fonctionnait pas ? Pas comme ça. Non je ne voudrais pas que ce pays devienne un pays capitaliste comme un autre, mais je me demande il n’y a-t-il pas moyen de trouver un juste milieu ?
Après une rude journée j’ai écris ceci :
Moi je suis toi, toi tu es moi, mais moi je suis lui et lui est toi. Ils sont moi. Vous c’est toi.
Toi ça n’existe pas. Moi je n’existe pas. Ils voulaient que le « nous » soit. Et « nous » c’est toi, moi, elle, ils, vous ; simplement « nous », ensemble.
Mais « nous » n’existe pas, plus maintenant, plus comme ça. Je prédomine et toi aussi
Nous tous ensemble, nous plus fort. Mais parfois le « je » est celui qui encule le « nous » avec le plus de force.
Pour ne pas la faire trop longue…
5 ans, haute comme trois pommes, je cours et je reviens, je tire sur les vêtements de ma mère « on y va ? ». « Oui, oui, mi amor, on y va ! ». Je me rappelle encore de ce bruit des clés de voiture qui s’entrechoquent et le fameux « oui, oui, on y va ». Une heure après me voila de retour et le bruit des clés est toujours là. Je tire plus fort « mami, on y va ? ». Et l’éternel « oui, oui ». On aime discuter en Amérique Latine.
26 ans après, Cuba, je retourne en terre connue, oh ! L’Amérique latine ! Et le bruit des clés est toujours là. Cuba où poser la question « ça va ? » est risqué si vous êtes pressé. Bon ! Pour commencer, quelle idée d’être pressé!
Je te parle de « A », tu réponds « B », mais tu considères nécessaire de parler de « M » et « Q » et aussi un peu de « X » et de « C », pour expliquer « B ». Mais moi, moi je te parle de « A ». Je me tais, non pas par politesse mais par surprise d’entendre « Z » et « P ». Qu’est-ce que ça à avoir avec « B » ? Et mon « A », tu le laisse où mon « A » ? LA phrase arrive après 2 heures où l’on a survolé la totalité de l’alphabet : Pour ne pas la faire trop longue « F ». Et voila que je te réponds « S ».
Le bruit de clés revient et plus grande que 3 pommes je tire encore sur les vêtements des gens et je demande « on y va ? » et l’éternel « oui, oui, on y va »
La moustache et el “Cerquillo”
La moustache, mode, style. Souvent attribué à la personne de sexe masculin et ce, partout dans le monde n’est-ce pas ? Détrompez-vous, la moustache ici et surtout dans les provinces est un style, une mode peut-être aussi attribué aux femmes !
Je ne vous parle pas de la moustache bien connue par beaucoup des femmes par tout dans le monde, l’ombre. Mais je vous parle d’une vraie moustache en dû et forme, pas très épaisse mais bien drue quand-même.
Je comprends mieux ma mère, qui me répétais sans cesse de ne pas me raser (aucun poil) cela les fait pousser plus épais et plus foncés ! La cire pour l’épilation étant un luxe que la plus part ne peut s’offrir, voila que Cuba deviens le scénario d’un film années 80 au féminin ! Une vision bien étrange, souvent choquante.
Nous avons aussi le « Cerquillo ». Prononcer ce mot dans une assemblée masculine provoque des sourires et des bruits proches d’une goutte d’eau qui tombe dans l’eau bouillante.
Le rasoir est peut-être aussi la cause, avec la couleur de la vélocité cubaine. Vous l’aurez peut-être déjà compris, une jambe assez velue rasée jusqu'à mi-cuisse. Les poils bien dru et foncés qui restent jusqu'à l’aine. Cette ligne entre la partie rasé et la velu, EST le « cerquillo » et croyez le ou pas cela excite l’homme. Cette ligne est la Mecque de la sexualité. Et est souvent exposé vu les tenues imposées par la mode.
Alors femmes velues soyez les bienvenues, vous aurez un succès de malade et ferez des économies!
Et surtout n’oubliez pas le rasoir !
Le code de la route Cubain
Il faut faire attention :
- Aux autres voitures qui risquent à tout moment de changer de file sans prévenir, les clignotants sont en option.
- Aux chars tirés par les chevaux
- Aux chars tirés par des tracteurs
- Aux chars tirés par des buffles
- Aux charrettes poussées par des personnes
- Aux voitures qui font ½ tour sur l’autoroute
- Aux voitures qui vont dans le sens opposé sur l’autoroute
- Aux voitures qui s’arrêtent sur les deux bandes de l’autoroute pour discuter
- Sur la route fait attention aux trous, aux clous, aux pneus explosés, aux plantes, aux fleurs, aux arbres, aux vaches, aux chevaux, aux chiens, aux cochons, aux oiseaux, ou toute autre espèce qui pourrait être au travers.
- Aux personnes qui font du stop sur l’autoroute qui se lancent sur la voiture à 100km avec l’espoir de la faire arrêter.
- Aux vendeurs ambulant sur l’autoroute, souvent au milieu de la route au cas où tu ne les a pas vu, pour que tu achètes leurs oignions à 20 pesos au lieu de 10 au marché. Bon, si tu en trouves au marché, mais cela est un autre sujet.
- Aux marcheurs, aux vélos, aux jeunes, aux vieux, aux enfants, aux femmes, aux hommes.
- Aux panneaux de sortie, ah ! non ! ça non ! il n’y a pas des panneaux. Donc arrête toi et demande aux marcheurs, aux vélos, aux, jeunes, aux vieux, aux enfants, aux femmes, aux hommes si tu es dans la bonne direction.
- Aux passages piétons, il est obligatoire de s’arrêter
- Aux voies ferrées il est aussi obligatoire de s’arrêter.
- Aux panneaux stop, arrête toi où la ligne est dessiné, souvent tu n’arrives pas à voir si une voiture arrive, continue et arrête toi à nouveau. Si tu ne t’arrêtes pas ces deux fois et un flic est dans le coin : amende !
- En ville, fait attention aux lumières qu’illuminent les quelques panneaux, la lumière t’illumine toi, donc impossible de lire le panneau pendant la nuit et tu es a moitié aveuglé.
- La nuit, sur l’autoroute non illuminé, si tu vois des lumières, ralenti, c’est un poste de control, bon souvent après 18h c’est vide.
- Et aussi fait attention à la voiture, elle chauffe ? elle fait un bruit bizarre ? tu conduis pendant plus de 3h sans t’arrêter ? ah ! elle est cassée ! capute !
Mode
On peut faire ce qu’on veut a une société, une collectivité ; l’être humain a cette fâcheuse tendance à s’identifier et plus souvent qu’admit, à se juger par l’apparence. Cuba n’est pas l’exception à la règle. Amusant les noms que ces bandes s’attribuent. D’un coté les « Mickies » et de l’autre les « Freakies ».
Alors les Mickies, sont très « bling bling », leur jeans sont décorés des diamants et autre accessoire qui brille, les t-shirts aussi évidement ! Souvent avec une casquette un peut trop grande et l’accessoire le plus important la ceinture de « star » avec l’attache en diamants. Ils écoutent le regetón et ce sont eux qui le plus souvent s’acharnent à séduire les étrangères.
Les Freakies de leur coté, ou les alternatifs, sont souvent habillés des couleurs sombres, des chaussures converses ou style converses, ont des piercings, sont antisociaux « en dehors de leur bande » et écoutent les grands classiques du rock de ma première jeunesse (j’en suis a ma deuxième pour info !)
Bon il est vrai que je fais une très grande généralisation et certain ne rentrent dans ces catégories…
Il me reste les femmes… jusqu'à maintenant je n’ai pas réussie à les caser dans un groupe. Plutôt Mickies, elles semblent former un groupe unique et constant. Elles sont extrêmement coquètes et nécessitent d’au moins une heure pour être prêtes à sortir. Souvent elles dépensent leur salaire sur des faux ongles de 1 ½ cm de long décorés avec des fleurs ou dessins bizarres très colorées.
Le bas, souvent un jeans, de toutes les couleurs imaginables, jaune canarie, bleu turquoise, rouge, fuchsia, etc., il se doit d’être 3 tailles en dessous, même si ça rentre là où ça ne devrait pas (Camel toe on l’appelle en Angleterre). Sinon une jupe ou short extrêmement court, terme plus connu : ras de la foufe (excusez mon langage très raffiné !), même les uniformes de l’école sont excessivement courts !
Le haut se doit d’être bling bling, ou avoir un accessoire bling bling, le plus bling bling le mieux et aussi très moulant. Le tout assez ingrat quand on a des kilos en trop !
Le top de la beauté est être combiné, non pas simplement mettre des couleurs qui aillent ensemble, elle doit être la même et d’une couleur très flash. Donc si nous parlons d’un t-shirt fuchsia, les chaussures, l’élastique pour les cheveux (souvent pas très discret), les boucles d’oreille, la ceinture (vraiment pas nécessaire) doivent aussi être fuchsia du même ton ou un ton similaire. Et il ne faut pas oublier l’ombre à paupière ou rouge à lèvres qui va avec !
Pendant l’hiver il est très acceptable de porter des chaussettes (souvent blanches) avec des flips flops. Et le contraste entre les personnes, mais surtout les femmes, à l’intérieur et à la rue est hallucinant !
Par contre les soins qu’elles portent à leur personne est surprenante et me fais souvent sentir comme une clocharde ! Si j’été restée au Venezuela je m’habillerais peut-être comme ça !
The 6 meals a day country…
What comes first? The real hunger or the obsession with food?
Depravation, certainly has an important role, a few years where some ended up killing their animals (any) so they’ll have something to eat… and now on the ascendant curve, the difficulty to find some food, whether there are none to buy or they are but at ridiculous prices.
The result of all this: obsession with food.
Do you know an average Cuban eats 6 meals a day? Yes six! Breakfast, tea, lunch, tea again, dinner, and something before going to bed.
You might imagine, light meals, don’t be mistaken the only light meal in all that is breakfast, a glass of whole milk with some bread and mayo. Tea is a sandwich, a proper sandwich with a huge chunk of ham or a pizza (Cuban pizza), Lunch, the whole lot, usually the rest of supper the night before, rice beans, egg with some veggie, depending on the season. Tea again, yes again a sandwich. Supper, is the heavy meal, loads of meat any meat will do, rice, potato manioc or any other rooty food, beans of course and some veggie, maybe you’ll have a soup before all that, and before you go to bed some bread with something…
Are you stuffed yet?
Basically never to feel hunger…
And by the way, drinking water makes you fat!